8 Septembre 2008
Densité et variété : voici deux termes qui peuvent aider à caractériser la forêt en
Guyane, partie française de la fameuse forêt amazonienne je vous le rappelle... Mais rien ne peut remplacer les sensations qui nous envahissent lorsque l'on pénètre au coeur de cette
extraordinaire végétation.
Dans cette étendue boisée, tout n'est que démesure : impossible d'apercevoir la cîme des arbres ou d'entourer un tronc avec les bras. La nature toute puissante impose le respect aux pauvres
petites natures que nous sommes !
Sans guide aguerri, la
forêt ne peut que demeurer une immensité impénétrable car même le soleil a renoncé à s'y frayer un chemin ! Le Mouton sauvage et moi-même avons plongé dans l'aventure en inscrivant
nos pas dans ceux de "Sylvanio", énervant tant il évolue et s'oriente avec facilité dans cette inextricable "jungle". A se demander s'il n'a pas des liens de parenté avec Mowgli.
Tandis que nous, plus
habituées aux trottoirs parisiens qu'aux sols feuillus et racinus (eh, oh, on a le droit d'inventer des mots quand même !), devions rester focalisées sur nos pieds, lui dressait un
chemin au coupe-coupe et avançait avec l'aisance d'un cabri ou plutôt un jaguar, c'est plus approprié au lieu. C'est pas justeeeeeeeeu ! (et encore, je ne vous parle pas de notre descente du
fleuve Approuague ... Dans l'eau, avec des gilets de sauvetage, nous nous sommes laissées porter par le courant en agitant frébilement nos membres pour nous diriger... Tandis que lui, tranquille
(et sans gilet de sauvetage bien sûr) semblait marcher sur le fond (non, je vous jure que, lui non plus, n'avait pas pied)).
A propos de forêt primaire, je vous conseille cet article qui traite des ravages des cultures développées pour l'huile de palme... :
http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/350632.FR.php